Nicole Fabre: "L’ombre du Prophète"

Espagne musulmane, fin du IX ème siècle. Alors qu’une culture flamboyante explose à la face de l’Occident, une insurrection sans précédent embrase le sud de l’Andalousie.

La plèbe composée de berbères, de chrétiens et de néo-musulmans se range derrière l’étendard du rebelle Ibn Hafsun, un noble descendant des Wisigoths. Ce personnage imprévisible, séduisant et cruel déclare la guerre à l’aristocratie arabe, détentrice de tous les pouvoirs et privilèges. Trois souverains successifs tenteront en vain de faire plier l’insurgé.

L’ombre du Prophète retrace l’histoire de cette révolte qui bouleversera l’Espagne musulmane plusieurs décennies durant. Des êtres hors du commun se croisent au cœur de la tempête. L’indomptable Kalam, intellectuelle dissidente, écartelée entre son amour pour le chef rebelle et Nasir, le commandant de la garde de l’Emir ; Inga, la blonde guerrière viking à la recherche de ses enfants enlevés par les hommes d’Ibn Hafsun, qui déchaînera sur elle les foudres de Kalam en lui volant l’amour de Nasir.

Comme dans son précédent ouvrage La princesse barbare, Nicole Fabre, s’appuyant sur une documentation historique sans faille nous entraîne dans une épopée d’une force singulière tout imprégnée des parfums subtils de l’Orient.

Nicole Fabre: "Léonard le Toscan"

Léonard de Vinci. Une œuvre, un maître immense, mais aussi un homme, beau, secret, hors normes, qui n’offre point de prise. Sous le glacis, un talon d’Achille, un disciple surnommé Salaï, doué, frondeur, rebelle, pour lequel il éprouve une passion indicible.

De la cour de Ludovic le More à celle de César Borgia, en passant par Milan, Rome, Florence ou Venise, c’est leur histoire qui est contée. Celle d’une passion à vif, non voulue, rejetée de part et d’autre. Entre l’être d’exception, obsédé par le regard de ses contemporains sur son homosexualité, et l’élève, réfractaire à la fascination qu’exerce le génie sur tous ceux qui l’approchent, va se jouer un duel silencieux et terrible. Ensemble, ils traverseront les événements les plus marquants de la Renaissance italienne. Un moment d’une envergure unique, durant lequel se côtoieront dans un tourbillon de couleurs et de marbre, Léonard, Botticelli, Bramante, Michel-Ange, Raphaël, Machiavel et les Médicis.

 Jamais traité jusqu’à ce jour, ce sujet délicat et sublime lève un coin de voile sur le génie le plus décalé de son temps.

Nicole Fabre : "La nuit italienne"

Rome. 1924. Dans une Italie mise au pas par Mussolini ; Giulia, treize ans, se heurte à une adolescence fasciste. « pli » qu’elle refuse de prendre. Sensible à la peinture, à la littérature, rebelle à toute autorité, elle se met dans des situations impossibles que goûte peu son entourage.

Quelques années plus tard, évoluant dans le milieu de l’art dominé par la singulière Margherita Sarfatti, maîtresse du Duce, son impulsivité et son irrespect de la hiérarchie lui joueront des tours. Déchirée entre son amour pour un peintre antifasciste et son irrépressible attraction pour le puissant ministre Italo Balbo, dans un climat propice aux pires excès, la jeune femme sera confrontée aux plus terribles figures de ce temps.

Avec une liberté de ton qui n’ôte rien à la force des faits historiques, ce roman nous plonge dans les coulisses du pouvoir de la Rome des années 1930 : celle de la bohème artistique, mais aussi de la propagande et des chemises noires, des bains de foule et de la guerre d’Ethiopie, alors que se précise sur l’Europe la menace de l’Allemagne nazie…